Faire, faire, toujours faire, et ne jamais être…

« Qu’as-tu fait de beau aujourd’hui ? »  Entendons-nous souvent… Mais jamais : « Qui as-tu été (de bien) aujourd’hui ? »  Sous-entendu : As-tu été en harmonie avec toi-même ? As-tu été en harmonie avec les autres ? Étais-tu vraiment là où tu pensais être ?

Ai-je vécu autrement que par le « faire », sans « être » ?

Et si de la réponse à cette question dépendait ma vie ? Et si trop « faire » empêchait d’être, empêchait de vivre pleinement ?

Je peux éluder la question, ou m’en moquer. Un jour elle se posera vraiment. Et ce jour-là je me dirai peut-être : <<J’en ai fait des choses dans ma vie ! Mais qu’ai-je fait de ma vie ; ai-je vraiment vécu ? >>

Et, si à Transgardon « exister vraiment » semble plus aisé, le « faire » n’est jamais bien loin. Ici il y a tant à « faire » : voilà l’excuse…

Faire pour oublier d’être, la tentation est toujours présente.

Mais tout n’est pas perdu : on peut « faire », faire même beaucoup, sans perdre l’être. En étant davantage présent dans ce que l’on fait.